La Biennale de Lasne 2020
Quand l’art fait respirer
Retour sur la 5ème édition de la Biennale de sculpture de Lasne dont La Grande Envolée du sculpteur belge Isabelle Thiltgès était cette année l’invitée d’honneur dans le cadre du partenariat établi avec la Biennale de Montreux, où elle est désormais installée définitivement en bronze suite à l’obtention du Prix du Jury (toute l’histoire ici).
La Grande Envolée, invitée d’honneur de la Biennale
2010 – H. 250cm | L. 250cm | P. 170cm
Du 3 au 11 octobre, dix artistes parmi lesquels Isabelle se sont donné rendez-vous sur la belle place communale d’Ohain pour y présenter leur travail.
Une jolie rencontre entre sculptures en bronze (Isabelle Thiltgès, Marie Thys, Tatiana Potapova, Ann Geirnaerdt, Michal), en pierre (Cécile Delhaye, Marian Sava, Patrick Vogel) en bois (Sarah Bourlard) ou en métal (Christophe Cayla) qui ont le temps de l’événement, invité les spectateurs à partager un moment d’art convivial et riche de découvertes.
Au cœur de cette exposition associant figuration et abstraction, les œuvres d’Isabelle ont trouvé place de choix, traçant au détour de leurs lignes pures et maîtrisées, un cheminement dans de l’espace qui leur était réservé.
Études d’oiseaux (Escarmouche, Élan, Variations, Échappée 1, Échappée 2) dialoguant parfois avec l’homme le temps d’un moment saisi par l’artiste (De vous à Moi), ou associés aux cercles pensés comme des portes qu’ils franchissent en vol (La Grande Envolée, L’Envolée)…
Silhouettes oblongues presque esquissées (Simply Rising, In Fine, le personnage de La Légèreté, autre cercle habité) ou têtes d’une variété dont Isabelle a le secret, passant de la fraîcheur de La Dame aux Frites à la force énigmatique de L’Ombre & le Baiser.
Des formes lisses (Intimité, Interrogation 15, Petite Hilarité, Genèse) au mouvement des lignes (L’Illusion) ou de l’homme (Les Presse-Livre, tirés de la collection d’art en objets développée par Isabelle et représentée aussi à travers les Vestales, bougeoirs délicats offrant écho subtil au personnage de Pensées)…
Une sélection choisie qui représente parfaitement le travail d’Isabelle, fort d’une identité marquée par la diversité formelle et thématique de ses œuvres unies les unes aux autres par l’émotion dont elles sont nées, celle-là même qu’elles portent et transmettent à qui les rencontre.
Le moment fut pour Isabelle agréable puisque partagé, et l’exposition, une bouffée d’air (ou d’art) frais pour celles et ceux qui sont venus la visiter.
Un événement rappelant, le temps de la Biennale, que nous demeurons libres de rêver et que l’art, lorsqu’il est beau, n’a toujours fait que nous y aider.
Beaucoup de poésie, une échappée belle pour les cœurs et les esprits.
De celles qui réchauffent en rappelant chacun à ses sentiments, à son humanité … à la vie, qui malgré tout, reste belle et riche d’avenir.
Sophie Cloart